Robert Pattinson est l'interprète du très attendu Cedric, dans Harry Potter et La Coupe de Feu. Ce rôle devrait très probablement le rendre célèbre dans le monde entier (ça é déjà bien commencé).

VN : Avec la sortie du film qui arrive à grands pas, ta vie doit être un peu bouleversée en ce moment ?

RP : Elle a commencé à s’emballer depuis que j’ai commencé à jouer. Je n’avais jamais vraiment rien fait auparavant, et j’ai commencé à jouer il y a deux ans, on peut considérer que je suis au travail depuis tout ce temps. Et un beau jour Harry Potter est arrivé, ça a été une énorme étape et un événement très important dans ma vie.

VN : Est-ce si différent des autres rôles que tu as eu ?

RP : Oui, des choses comme les effets spéciaux, qui doivent probablement être ce à quoi il est le plus étrange d’être confronté si on a jamais joué auparavant. J’ai dû jouer avec pas mal d’effets spéciaux dans mes derniers films, alors ça m’a aidé, mais à une moindre échelle. Les proportions de ceux de Harry Potter sont énormes, des gens travaillent dessus depuis quatre ou cinq ans. Deux milles personnes travaillent sur les plateaux, peu de productions peuvent d’offrir des moyens aussi titanesques. Je n’ai presque rien fichu sur Vanity Fair qui n’arrive pas à la cheville de Harry Potter... oops... ne mettez pas ça, désolé, quelle était la question ?!

VN : Vous êtes vous senti bien intégré dans l’équipe déjà formée des acteurs ?

RP : Je ne savais pas comment ils allaient prendre la chose, alors je suis arrivé sur le plateau de Harry Potter déterminé à ressembler à un véritable acteur et je parlais à personne pendant un moment. Je ne saurais dire quand a eu lieu la transition, mais ce sont tous des gens charmants. on pense que ça aurait dû être intimidant, mais ça ne l’était pas. On a eu une semaine pour se rapprocher les uns des autres, faire les idiots et beaucoup d’improvisations. je me suis souvent retrouvé avec Rupert.

VN : Est-ce que vous vous fréquentez en dehors du tournage ?

RP : Oui, on s’entend très bien avec Stan (Stanislav Ianevski, alias Viktor Krum, ndlr) et Katie. On était tous dans le même bateau car tous nouveaux arrivants, et j’ai commencé le même jour que Stan. Stan et moi avons beaucoup de scènes en commun, ce qui nous a permis de nous lier. Les autres acteurs sont vraiment sympas mais ils sont toujours occupés, toujours, toujours en train de tourner.

VN : Cela a dû être époustouflant de travailler avec de telles pointures du cinéma ?

RP : Tout à fait, quand on les regarde, tout à l’air si facile. Je veux dire, quand vous les regardez vous vous dites « je peux très bien faire ça ». Ils peuvent accomplir énormément en une seule prise. Travailler avec des jeunes gens vous fait changer d’attitude et ils sont bien plus tolérants car ils ont appris à travailler avec des enfants depuis cinq ans. Même si vous êtes idiots, ils font avec ! Cela aide énormément.

VN : As-tu toujours voulu apparaître sur grand écran, ou est-ce juste une question d’être au bon endroit au bon moment ?

RP : Je n’ai jamais fait de théâtre à l’école. J’ai toujours été plutôt timide.Mon père et moi étions dans un restaurant quand j’ai remarqué ce groupe de très jolies jeunes filles et pour un motif qui restera inconnu je me suis décidé à leur demander d’où elles étaient venues. Elles m’ont parlé de l’école de théâtre du coin et mon père m’encouragé à venir assister. A un moment il m’a même proposé de me payer les cours, ce qui était assez bizarre - je ne sais pas quelles étaient ses intentions, mais j’y suis allé. Mon père m’a dit l’autre jour : « Je suis un vrai artiste ». Cela m’a frappé parce que je ne l’avais jamais vu comme quelqu’un de créatif. Je pense que mes soeurs et moi vivons cet aspect de sa personnalité car ma sœur est aussi quelqu’un de créatif, elle est parolière.

VN : Qu’est-ce qui finalement t’as mené à ce rôle ?

RP : Je venais de finir de tourner pour un autre film en Afrique du Sud, au Cap. J’y avais passé trois mois dans un appartement à l’âge de 17 ans seulement ! C’était ridicule, alors je suis rentré avec pas mal d’assurance. L’un des agents de Vanity Fair travaillait aussi pour Harry Potter et j’ai été la première personne qu’on voyait bien pour n’importe quel rôle, ce qui a pu aider. Je suis déterminé maintenant à avoir des rôles étranges, mais je surjoue tellement pendant les auditions que personne ne me fait confiance !

VN : Est-ce que ton rôle dans Harry Potter t’impose des exigences physiques ?

RP : Un peu oui. C’est un rôle très physique, tout ce qui concerne le labyrinthe et qui a été tourné au début se déroule sur des plateaux énormes. Les haies étaient immenses et reposaient sur des systèmes hydrauliques. J’étais cogné, hissé par des cordes et Dan et moi courions dans tous les sens en nous poussant l’un l’autre, c’était assez vicieux ! Il y a eu beaucoup de scènes aquatiques que j’ai beaucoup aimées, j’ai dû être un peu soigné après. Je n’avais jamais fait de plongée auparavant et le réservoir où on nous a appris était une sorte de grosse baignoire en forme de tube. Le véritable réservoir était immense, du genre 180 mètres de profondeur, et ils attendent de toi que tu entres dedans et que tu joues, comme ça.

VN : Qu’est-ce que tu envisages de faire après Harry Potter ?

RP : Je voulais m’essayer au théâtre après Harry Potter et faire quelque chose d’assez hors normes. On m’a proposé un truc américain pour lequel je devais signer un contrat de trois films, mais je ne sais pas... Je ne sais pas encore ce que je dois faire, alors je préfère ne rien faire ! J’ai lu un script que j’ai vraiment adoré. J’ai été dans les deux derniers, mais ils ont fini par choisir l’autre garçon, ce qui est assez frustrant.

VN : Nous avons entendu dire que tu étais musicien. Comment fais-tu pour percevoir le côté musical des choses ?

RP : Et bien, je ne suis pas si bon que ça. Je fais partie d’un groupe qui s’appelle Bad Girls. Le leader est le petit ami de mon ex et il a organisé une soirée où tout le monde pouvait chanter. Il m’a invité à chanter juste pour s’amuser - ça fait six mois que ça dure. Je ne sais pas où ça va nous mener.

VN : Voudrais-tu enregistrer ?

RP : Je ne pense pas que les gens devraient chercher à signer des contrats. Ma sœur travaille très dur pour gagner son pain et je pense que ça vous ruine à la longue, c’est bien plus facile de gagner de l’argent dans le monde du cinéma, enfin, pas plus facile, mais vous avez moins la pression. Vous n’êtes pas obligés d’être si humble où dans l’univers de la musique vous devez faire des courbettes devant beaucoup de personnes pour espérer être remarqué.

VN : Dans la mesure où Harry court après la petite amie de Cedric, cela a-t-il causé une quelconque forme de rivalité dans la vraie vie ?

RP : Euh, non. Je pense n’avoir aucune chance face à Dan. Si j’étais une fille, je choisirais Dan.